Le mélanome est un cancer développé à partir des mélanocytes, les cellules qui fabriquent le pigment de la peau. Contrairement au naevus (« grain de beauté »), il s’agit donc d’une tumeur maligne.
Le traitement consiste en l’excision chirurgicale du mélanome. Celle-ci sera suivie suivi d’une deuxième intervention chirurgicale, où on enlève la zone de peau comprenant la cicatrice de la première intervention, avec une marge de sécurité tout autour qui est de 5mm, 1cm ou 2cm, en fonction de l’épaisseur du mélanome (qui a été mesurée au microscope). La cicatrice finale sera donc plus longue. Il s’agit d’une mesure de précaution indispensable, afin de minimiser le risque que des cellules de mélanome restent dans la peau. Cette reprise sera réalisée systématiquement, même si l’exérèse du mélanome semble complète d’après le protocole de l’analyse.
Dans la plupart des cas, cette reprise chirurgicale de la cicatrice constitue le seul traitement complémentaire nécessaire.
Un suivi dermatologique régulier est indispensable, afin d’identifier un éventuel deuxième mélanome au stade le plus précoce possible, et afin de s’assurer qu’il n’y a pas de rechute. Ce suivi sera réalisé à un rythme de 2 fois par an durant 3 ans, et ensuite une fois par an à vie.
Chez certains patients, l’analyse histologique montre que le mélanome est plus épais (au moins un millimètre), présente des cellules en division, ou est ulcéré. Dans ce cas, la prise en charge sera assurée aux Cliniques Universitaires Saint-Luc à Bruxelles, par le Dr Tromme comme dermatologue, ainsi que par un chirurgien plasticien et un oncologue de l’équipe multidisciplinaire du centre du mélanome.
Cette prise en charge consiste en une intervention chirurgicale sous anesthésie générale, comprenant la reprise de la cicatrice avec une marge de sécurité de 1 ou de 2cm, et l’extraction du ganglion sentinelle. Le ganglion sentinelle est le premier relais ganglionnaire drainant la zone de peau où était le mélanome. En fonction des résultats de l’analyse du ganglion sentinelle, l’extraction complémentaire de tous les ganglions de la zone de drainage (un « curage ganglionnaire ») sera ou non nécessaire.
Chez ces patients, le suivi régulier est assuré par un dermatologue et un oncologue.