Le mélanome est un cancer développé à partir des mélanocytes, les cellules qui fabriquent le pigment de la peau. Contrairement au naevus (« grain de beauté »), il s’agit donc d’une tumeur maligne ou cancer.
Le mélanome a mauvaise réputation car il peut être très agressif et tuer, même des patients jeunes. Cependant, la grande majorité des mélanomes sont dépistés à temps et traités par simple chirurgie.
Le cabinet Vanpe est reconnu dans le domaine du mélanome et de son dépistage puisque trois dermatologues s’y intéressent particulièrement :
- Dr Deswysen y consacre une partie de son temps (consultation du mélanome au CHU de Mont-Godinne)
Dépistage du mélanome par dermoscopie
Dermoscopie simple.
Seul le diagnostic de mélanome au stade précoce permet de diminuer la mortalité liée à ce cancer. Grâce à un petit appareil manuel, il est possible de dépister beaucoup plus facilement le mélanome. Il est aussi plus facile de rassurer un patient au sujet d’une tache qui pouvait paraître suspecte à l’œil nu.
La dermoscopie est d’une grande utilité, mais seulement si elle est pratiquée par des médecins formés spécifiquement en la matière.
Mots-clés : Dermoscopie
Médecins pratiquant cette technique
Dermoscopie digitalisée (ou cartographie)
Face aux patients présentant de multiples grains de beauté irréguliers, (naevus atypiques) il est difficile de se contenter du seul examen au dermoscope manuel. En effet, un mélanome tout débutant ne se distingue parfois en rien d’un naevus atypique. Si la lésion est unique et que la chirurgie ne pose pas de problème, la lésion sera excisée. Mais si plus de 10 voire 20 naevi sont tout aussi inquiétants les uns que les autres, que faire ? C’est ici que prend place la dermoscopie digitalisée : la prise de clichés photographiques permet d’évaluer l’évolution des lésions dans le temps.
La première cartographie digitalisée est un examen d’assez longue durée (3/4h environ). Après examen minutieux de tous les naevi et marquage des lésions atypiques, l’ensemble du tégument est pris en photo avec un appareil photo classique sous forme de 8 clichés. Ces clichés cliniques ont un double but (i) y repérer les lésions atypiques, (ii) servir de référence en cas de suspicion d’apparition d’une lésion nouvelle : 70 à 80 % des mélanomes apparaissent de novo. Les lésions atypiques sont ensuite enregistrées grâce à une caméra dotée d’une tête spéciale pour clichés dermoscopiques. Cette dernière étape sera répétée quelques mois plus tard. Grâce à cette méthode de comparaison dans le temps, toute modification de naevus pourra être dépistée ; la lésion en question sera alors excisée et analysée afin de savoir s’il s’agit d’un mélanome ou d’un naevus atypique qui s’est simplement modifié.
Les mélanomes repérés par dermoscopie digitalisée comparative sont toujours des lésions très débutantes, donc d’excellent pronostic. Pour autant que la lésion soit plane et le reste durant les 3 mois qui suivent (autosurveillance par le patient), cette méthode est validée par les experts dans le sens où d’une part elle ne met pas en jeu le pronostic vital du patient en cas de mélanome avéré et où d’autre part la durée de 3 mois est souvent suffisante pour évaluer l’évolution de la lésion. Afin de tenir compte des « mélanomes à croissance lente », un contrôle à un an sera également proposé.
Attention, l’indication de cartographie complète est posée soit par le dermatologue qui adresse le patient au cabinet, soit par le Dr Dumon ou Dr Deswysen.
Médecins pratiquant cette technique
Prise en charge des naevus difficiles
La dermoscopie digitalisée est parfois utilisé pour le suivi de l’un ou l’autre naevus isolé. En effet, certains grains de beauté ne sont que peu suspects et leur excision poserait problème, citons par exemple :
- les zones à risque de mauvaise cicatrisation, voire de chéloïde (décolleté, épaules)
- les zones à cicatrisation difficile ou douloureuse (plante du pied par exemple)
- jeunes enfants
Médecins pratiquant cette technique
Etes-vous à risque de développer un mélanome ?
Oui, si vous présentez un ou plusieurs des facteurs de risque suivants :
1. Vous avez déjà souffert d’un mélanome
Les patients ayant un antécédent personnel de mélanome ont un risque d’environ 8% de développer un second mélanome au cours de leur vie
2. Plusieurs personnes de votre famille ont souffert d’un mélanome
Vous êtes considéré à risque si une personne, ou surtout si plusieurs personnes de votre famille proche (frère, sœur, parent, enfant) ont présenté un mélanome. Ce risque est à prendre en compte seulement si la personne a présenté le mélanome avant 50 ans.
3. Vous avez plus de 50 naevus (ou grains de beauté) et/ou vous avez plusieurs naevus atypiques (plus de 5 mm, irréguliers).
Un de vos grains de beauté peut se transformer en mélanome. Cependant, chez vous comme dans la population normale, 70% des mélanomes se développent de novo, c’est à dire sur peau normale. L’excision préventive des naevus atypiques n’est donc pas justifiée !
4. Vous avez souffert de coups de soleil intenses et multiples durant l’enfance
Vous avez vécu en pays tropical
Vous avez fait du banc solaire de façon régulière dès l’adolescence
Si vous avez vécu l’une de ces situations, vous risquez de développer un mélanome, d’autant plus que votre peau est claire, bronze mal et présente des taches de rousseur.
Les localisations les plus fréquentes sont très variables suivant le sexe : membres inférieurs chez la femme, tronc chez l’homme. Cette différence n’est pas attribuable à des modes différents d’exposition solaire mais semble bien d’origine génétique ; elle est d’ailleurs parallèle aux distributions des naevus selon le sexe.
Traitement du mélanome
Le mélanome est un cancer développé à partir des mélanocytes, les cellules qui fabriquent le pigment de la peau. Contrairement au naevus (« grain de beauté »), il s’agit donc d’une tumeur maligne.
Le traitement consiste en l’excision chirurgicale du mélanome. Celle-ci sera suivie suivi d’une deuxième intervention chirurgicale, où on enlève la zone de peau comprenant la cicatrice de la première intervention, avec une marge de sécurité tout autour qui est de 5mm, 1cm ou 2cm, en fonction de l’épaisseur du mélanome (qui a été mesurée au microscope). La cicatrice finale sera donc plus longue. Il s’agit d’une mesure de précaution indispensable, afin de minimiser le risque que des cellules de mélanome restent dans la peau. Cette reprise sera réalisée systématiquement, même si l’exérèse du mélanome semble complète d’après le protocole de l’analyse.
Dans la plupart des cas, cette reprise chirurgicale de la cicatrice constitue le seul traitement complémentaire nécessaire.
Un suivi dermatologique régulier est indispensable, afin d’identifier un éventuel deuxième mélanome au stade le plus précoce possible, et afin de s’assurer qu’il n’y a pas de rechute. Ce suivi sera réalisé à un rythme de 2 fois par an durant 3 ans, et ensuite une fois par an à vie.
Chez certains patients, l’analyse histologique montre que le mélanome est plus épais (au moins un millimètre), présente des cellules en division, ou est ulcéré. Dans ce cas, la prise en charge sera assurée aux Cliniques Universitaires Saint-Luc à Bruxelles, par le Dr Tromme comme dermatologue, ainsi que par un chirurgien plasticien et un oncologue de l’équipe multidisciplinaire du centre du mélanome.
Cette prise en charge consiste en une intervention chirurgicale sous anesthésie générale, comprenant la reprise de la cicatrice avec une marge de sécurité de 1 ou de 2cm, et l’extraction du ganglion sentinelle. Le ganglion sentinelle est le premier relais ganglionnaire drainant la zone de peau où était le mélanome. En fonction des résultats de l’analyse du ganglion sentinelle, l’extraction complémentaire de tous les ganglions de la zone de drainage (un « curage ganglionnaire ») sera ou non nécessaire.
Chez ces patients, le suivi régulier est assuré par un dermatologue et un oncologue.